La femme sans ombre de Christine Féret-Fleury

Thriller féministe et mélomane

Pourquoi ce livre ?

Découvert dans un salon organisé dans ma commune, ce livre m’a flashé par sa couverture et son titre. Dès que j’ai lu la 4e, j’ai su qu’il me le fallait. Un thriller mêlant une tueuse à gages et une cheffe d’orchestre ? C’est pour moi!

L’histoire :

Une tueuse à gages mélomane se voit confrontée à une cible qu’elle n’aimerait pas toucher : Hope Andriessen, cheffe d’orchestre survivante du génocide rwandais.

Mon avis :

Un thriller dans l’univers de la musique classique est toujours un régal. L’histoire est intéressante, le lecteur suit les deux femmes : la tueuse à gages et son quotidien, ses pensées, ses doutes et Hope… son quotidien ses pensées, ses doutes. Nous avons deux femmes que tout oppose avec un seul point commun : leur passion pour la musique classique. L’une avec une existence extraordinaire, l’autre une existence plus morne. Les deux ont un passé tragique : Hope, survivante du génocide rwandais, et la tueuse à gages, petite fille d’un chef d’orchestre, élevée par l’assassin de son grand-père qui a fait d’elle ce qu’elle est.

Sur la forme, l’écriture est fluide et agréable (lu en un temps record pour ma part). Pour distinguer le point de vue des deux femmes, celui de la tueuse à gages est raconté à la deuxième personne du singulier et celui de Hope à la troisième personne. J’avoue que je ne suis pas fan de la méthode (tout comme je ne suis pas fan des récits à la première personne du singulier, ça me rend schizophrène), mais l’originalité est à saluer.

Sur les personnages, j’ai adoré tous les passages de la tueuse à gages, je l’ai trouvé fascinante et j’aurais aimé en savoir plus. Quant à la deuxième héroïne, Hope, je l’ai trouvé trop distante et ennuyeuse, un peu Calimero sur les bords. Pourtant, le personnage avait de quoi avoir sa place, une place qui lui a été volée par Louise, sa femme à tout faire, femme de l’ombre.

J’aurais aimé en avoir un coup de cœur, tous les ingrédients étaient là, mais c’est la facilité avec laquelle l’histoire arrive à sa fin qui m’a laissé une impression d’inachevé.

Du coup, il y a bien des clichés en veux-tu, en voilà, thriller oblige, mais ces deux-là sont les plus mémorables (attention SPOILERS) :

  • Le « méchant Scooby Doo » : c’est quoi un méchant Scooby Doo ? Celui qu’on voit tout au long de l’histoire et qui passe pour un gentil pour se dévoiler grotesquement à la fin.
  • Le DEUS EX MACHINA : la tueuse trouve au début du livre des cassettes avec des enregistrements qu’elle écoute plusieurs fois pour tenter de les décortiquer, sauf une, qu’elle retrouve à la fin et c’est celle qui contient de l’information.

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